© Musicréa

L’esprit
Ilhamalin’ est née d’une rêverie commune du compositeur et de l’auteur sur deux voix, celle d’Ilham LOULIDI, qui représente la tradition orientale, et celle d’Aline JALLIET caractéristique de l’école occidentale, et sur leur point de rencontre, une musique originale quoique nourrie de traditions, celtiques entre autres.
Musique et texte s’unissent, loin de tout souci documentaire, pour offrir à l’auditeur, au spectateur, une vision faite d’images sensitives ou mentales. Les textes sont chantés tantôt en français, tantôt en arabe, tantôt en breton. Parfois un texte chanté dans une langue est dit dans une autre. Il arrive aussi qu’un texte soit chanté dans deux langues différentes pour exploiter toutes les qualités musicales propres à chacune.

 

L'oeuvre
Ilhamalin’ se compose de douze tableaux qui nous mènent des rivages celtes aux confins sablonneux.

A l’évocation du jasmin oriental, souvenir de Sidi Bou Saïd, répond le chèvrefeuille, symbole de l’amour de Tristan et d’Iseut.
Gwench’lan, le barde breton, convoqué ici pour honorer le « tombeau » consacré à un ami disparu, côtoie Bouya Omar, le grand saint marocain.
Les charmes de la mer ou du désert dans « Délices marines » et « Désert sorcier », la petitesse de l’homme face à la tempête de sable ou à l’océan déchaîné, dans « Tafilalet » et « Au cap Fréhel », forment des tableaux contrastés mais inséparables.
A l’allure élégiaque de « Gâvres » répond l’élan vital du rêve oriental de « Tableautins familiers ».
Et, d’une certaine façon, on peut même dire que la rêverie enfantine de « Gwen ha Du » forme un couple, violemment antithétique il est vrai, avec « Al Djézaïr », véritable cri de révolte et de souffrance.
Enfin, avec « Guitarra, ô ma guitare », l’œuvre se clôt sur un chant d’espoir, celui de voir briller, sur les deux rives de notre mer, le soleil de la concorde et de l’amitié.